Publié dans Politique

Agression meurtrière par « Za gasy » - Soupçons de subornation de témoin et de corruption

Publié le mercredi, 16 octobre 2019

Les récents développements dans l’affaire du président national de l’association « Za Gasy », Jean Navandahy Ratiharison, ont créé la stupéfaction chez bon nombre d’observateurs. Accusé d’homicide volontaire, ce candidat malheureux des dernières législatives dans le deuxième Arrondissement, placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy depuis le 29 mai dernier, a obtenu une liberté provisoire la semaine dernière. Réagissant à cette décision, la députée élue dans le second Arrondissement, Lanto Rakotomanga, n’a pas caché sa surprise voire son indignation. Elle rappelle, d’une part, que les membres de Za Gasy sont accusés d’avoir commis un crime de sang. Et d’autre part, cette libération intervient au moment où le Président de la République est sur le point de décréter une grâce présidentielle, dont ne bénéficieront pas les auteurs de crimes de sang. Une libération qui s’avère être encore plus surprenante, car des témoins de l’agression existent, dit-elle. Et la parlementaire de s’étonner également de la libération d’un détenu placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. « Ce n’est pas sans raison qu’il a été placé dans cet endroit », indique-t-elle.

Pour rappel, dès la soirée même de l’élection, des membres de ladite association auraient agressé un groupe de personnes de la candidate Lanto Rakotomanga. L’agression s’est soldée par la mort d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, après quelques jours d’hospitalisation. C’est à celui-ci qu’est revenue la tâche de collecter les procès-verbaux de la candidate de l’IRD dans les bureaux de vote du quartier de la Haute Ville. La députée élue dans le second Arrondissement de la Capitale appelle ainsi à la prise de responsabilité du Président de la République et du ministre concerné. D’autant  plus que, à la suite de la libération de leur président, les partisans de cette association concocteraient une vengeance à l’heure actuelle, précise l’élue. En outre, des partisans du Za Gasy se seraient rendus coupables de subornation de témoin, selon elle. Depuis les auditions dans le cadre de cette affaire, ceux-ci auraient intimidé les témoins de l’agression. Il existe une volonté délibérée d’égarer la Justice, estime par ailleurs, la députée du second Arrondissement de la Capitale, car il s’agit d’un crime et non d’un délit ordinaire. Les accusés d’homicide involontaire, comme dans les exemples d’accident de voiture, bénéficient difficilement d’une liberté provisoire. Même si cela existe, il est rare que ceux-ci obtiennent une liberté provisoire. Pourtant, il est étonnant que des individus accusés d’homicide volontaire bénéficient de liberté provisoire, lance-t-elle, évoquant sans le dire des soupçons de corruption.
 La Rédaction

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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